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TVA 2025 : les chaudières au gaz et au mazout passent à 21 % en juillet

2 April 2025

Le ministre des Finances, Jan Jambon, a confirmé une décision qui suscite de vives réactions : à partir du 1er juillet 2025, la TVA sur les chaudières au mazout et au gaz passera de 6 % à 21 %. Cette mesure, inscrite dans l'accord de coalition fédéral, vise à encourager la transition énergétique en faveur de solutions plus écologiques comme les pompes à chaleur, qui continueront à bénéficier d’un taux réduit de 6 %

Les impacts sur les ménages wallons

Cette hausse de TVA intervient dans un contexte où les énergies fossiles sont progressivement bannies en Wallonie. Bien que l’interdiction des chaudières au mazout ait été reportée (initialement prévue pour mars 2025 et janvier 2026), elle reste une préoccupation majeure pour les ménages. Environ 687.500 chaudières au mazout sont encore utilisées en Wallonie, et moins de 2 % des nouvelles habitations optent pour ce type de chauffage depuis cinq ans.

Le Parti Socialiste (PS) s’oppose fermement à cette mesure qu’il qualifie d’antisociale et communautaire. Selon le député Patrick Prévot, qui réagit dans Sudinfo, cette hausse affecte davantage les Wallons que les Flamands, en raison de leur dépendance plus importante aux chaudières au mazout et au charbon. Le PS demande la suspension immédiate de cette augmentation et appelle le gouvernement à instaurer des aides concrètes pour accompagner les ménages dans la transition énergétique.

Une stratégie fiscale sous couvert écologique

La hausse de la TVA sur le charbon à 21 % renforce l’idée d’une fiscalité punitive envers les énergies fossiles. Cependant, aucune compensation sociale n’a été proposée pour atténuer l’impact sur les ménages vulnérables. Le gouvernement défend cette mesure comme nécessaire pour atteindre la neutralité climatique d’ici 2050, mais elle met en lumière le défi d’équilibrer transition écologique et justice sociale.

Les alternatives écologiques

Les pompes à chaleur apparaissent comme une solution prometteuse pour remplacer les chaudières traditionnelles. Leur taux réduit de TVA jusqu’en 2029 vise à accélérer leur adoption. Actuellement peu répandues (2 % des logements belges), elles pourraient atteindre une part de marché de 30 % d’ici 2050[7][8].

La hausse de la TVA sur les chaudières au mazout et au gaz reflète une volonté politique d’accélérer la transition énergétique en Belgique. Toutefois, elle soulève des questions sur son impact social et régional, particulièrement en Wallonie où l’utilisation des énergies fossiles reste prédominante.

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