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Geen crisis in immoland

En août après la première vague de la crise sanitaire et malgré les premiers signes de reprise dans le secteur, les spécialistes s'accordaient sur une légère baisse de l'immobilier en 2020. Et en effet, le nombre de transactions a légèrement baissé à Bruxelles et en Flandre alors qu'il est resté stable en Wallonie. Mais, le prix moyen d'une maison ou d'un appartement, lui, n'a pas connu la crise. Analyse !

Les maisons + 5%...

En 2020, le prix moyen d'une maison de type ouvert (4 façades) dans notre pays a été de 315.000 euros, soit par rapport à 2019, une hausse de 5% qui représente 15.000 euros de plus pour un bien équivalent. Et la tendance est valable dans les 3 Régions du pays avec les différences attendues : en Wallonie, le prix médian était de 251.000 euros (+0,4%), tandis qu'en Flandre il faut débourser 343.000 euros (+2,4%) et à Bruxelles 435.000 euros (+4,9%), mais pour une 2 ou 3 façades. Les maisons 4 façades à Bruxelles étant des biens rares, elles se négocient en moyenne à 1.220.000 euros (+45,2%).

 

… et les appartements + 5,1%

De leur côté, les appartements ont suivi la même tendance avec un prix moyen à 205.000 euros, soit 10.000 de plus que l'année précédente. Là aussi, les Régions n'évoluent pas à la même vitesse.  À Bruxelles, la hausse est de 7% et met la barre à 230.000 euros en moyenne. En Wallonie, un appartement se trouve en moyenne à 155.000 euros (+ 3,3%) et en Flandre, c'est 207.000 euros (+4,9%).

 

Demande forte et taux faibles

Mais qu'est-ce qui a bien malgré la crise et les prévisions de l'été 2020 soutenir la hausse continue des prix de l'immobilier ? Il ne s'agit pas d'un seul facteur, mais d'une coordination de plusieurs éléments. Le premier est difficile à chiffrer, mais les périodes de crise voient souvent un certain repli des investissements vers des valeurs sûres et locales. Et on sait tous ce que les Belges ont dans le ventre. La demande est donc restée assez soutenue sans que l'offre n'augmente, ce qui a une influence sur les prix puisque les propriétaires n'ont aucun mal à vendre. Un deuxième facteur qui joue un rôle déjà depuis quelques années est celui des taux hypothécaires bas. Chaque année, on peut lire que les taux sont arrivés à leur taux plancher et chaque année, ils font un trou dans ce plancher. Ainsi, en 2020, on a vu des taux fixes sur 20 ans à moins de 1% (le record a été de 0,85%!). Et donc, comme l'argent n’est "pas cher" (il faut quand même le rembourser !), le prix des biens augmente puisque finalement en payant moins d'intérêts, un prix d'achat un peu supérieur ne coûte à la fin du crédit pas plus cher à l'acheteur.

 

Et pour 2021 ?

Les perspectives incertaines de la situation actuelle incitent tous les professionnels à la prudence. Mais il y a quelques tendances et vérités que l'on peut dégager : si la demande reste forte et que l'offre reste en déficit , les prix continueront leur croissance. Si la demande baisse, les prix suivront ou stagneront.  Ensuite, pour les taux hypothécaires, ils devraient rester bas vu qu'il y a pour l'instant à la fois une grande quantité d'argent sur le marché et que la concurrence entre les banques reste très élevée. Sinon, rendez-vous le 31 décembre pour la réponse.